Plusieurs types d’expositions environnementales et/professionnelles ont été suspectés comme facteurs de risque des tumeurs germinales (TG) du testicule. Les résultats des études étant contradictoires, l’analyse de la littérature scientifique ne permet pas de dégager d’hypothèses fortes et cohérentes dans ce domaine.
Il n’y a à ce jour aucun facteur de risque professionnel ou environnemental avéré des TG du testicule. Plusieurs facteurs sont en revanche suspectés bien que non confirmés, notamment des expositions in-utéro ou dans l’enfance :
L’exposition à des pesticides, perturbateurs endocriniens
Le pic d’incidence du cancer du testicule survenant entre 20 et 35 ans, l’hypothèse environnementale (y compris en milieu de travail) se focalise notamment sur des expositions à des perturbateurs endocriniens pendant les périodes critiques de développement des fonctions génitales, c’est-à-dire la vie intra-utérine et la puberté.
L’exposition aux pesticides est notamment suspectée. Deux études de grande ampleur en Norvège et aux Etats-Unis (Kristensen, 1996 ; Rodvall, 2003) ont notamment observé une augmentation de l’incidence des TG du testicule chez les fils d’agriculteurs ayant utilisé de fortes quantités d’engrais et chez les applicateurs de pesticides.
Ces études mettent en avant le rôle potentiel de l’exposition aux pesticides dans la survenue de cancer du testicule.
Elles doivent cependant être validées par d’autres études incluant de meilleures caractérisations des types et modalités d’expositions aux différents pesticides. L’exposition pendant la vie utérine et la période pubertaire doit en particulier être investiguée.
L’exposition à des produits issus de l’industrie lourde et de transformation
Les expositions professionnelles en milieu industriel (métallurgie, fonderie, chimie, etc.) ont été investiguées.
Certaines études se sont intéressées aux expositions aux produits issus de l’industrie lourde et de transformation, mais le nombre de cas et les multiples expositions rendent les résultats difficiles à interpréter.
Le rôle de l’exposition au zinc et au cadmium chez les ouvriers métallurgistes a été suspecté, mais les niveaux d’exposition aux produits n’ont pas été précisés, ne permettant donc pas de conclure. Aucun effet majeur lié aux expositions professionnelles en milieu industriel n’a à ce jour été démontré dans la survenue du cancer du testicule (Inserm, 2008).
Lieu de résidence
L’association entre le lieu de résidence et l’incidence du cancer du testicule a été investiguée.
Les études disponibles présentent cependant des conclusions contradictoires et souffrent de l’absence de caractérisation précise des milieux et d’une prise en compte de l’histoire résidentielle.
Aucune association n’a donc été mise en évidence à ce jour (Inserm, 2008).