Présentation
Plusieurs méthodes sont utilisées pour étudier les relations entre les facteurs nutritionnels et le risque de cancer.
Aucune étude, quelle que soit sa méthodologie, n’est suffisante pour établir un lien de causalité entre un facteur nutritionnel et un risque de cancer.
On distingue les approches utilisant :
- les études épidémiologiques, qui étudient chez l’homme les liens entre nutrition et risque de cancer,
- les études mécanistiques, qui étudient les mécanismes biologiques susceptibles d’être impliqués dans la relation entre un facteur nutritionnel et le processus de cancérogénèse au sein de modèles expérimentaux in vitro (cellules) et in vivo (animaux).
C’est à travers l’évaluation de l’ensemble des résultats scientifiques disponibles respectant une méthodologie rigoureuse que l’existence de facteurs alimentaires, nutritionnels ou certaines habitudes de vie influençant le risque de différents types de cancer peut être mise en évidence. C’est ce que l’on appelle un travail d’expertise scientifique collective.
Dans le domaine nutrition et cancer, c’est le rapport Food, Nutrition, Physical Activity, and the Prevention of Cancer: a Global Perspective, « Alimentation, Nutrition, Activité Physique et Prévention du Cancer : une perspective mondiale », qui fait référence. Sa deuxième édition, publiée en novembre 2007, a impliqué plus de 200 scientifiques à travers le monde et a été supervisée par un panel de 21 scientifiques de renommée mondiale. Ce rapport a nécessité 5 ans de travail, pour analyser de façon systématique plus de 7000 études scientifiques sur le lien entre l’alimentation, la composition corporelle, l’activité physique et différents types de cancer. Il est publié conjointement par le FMRC / WCRF et l’AICR.
Le consensus scientifique actuel et le niveau de preuve dont on dispose permettent de traduire ces connaissances en recommandations pour la population générale.
Il est possible et nécessaire de promouvoir les facteurs de protection et de sensibiliser aux facteurs de risque nutritionnels afin de contribuer à la prévention des cancers, et bien au-delà puisque les recommandations peuvent participer à la prévention d’autres pathologies chroniques.
Pour en savoir plus, voir le site du Réseau NACRe : Les études nécessaires pour établir des recommandations.