Le trichloroéthylène est produit uniquement par synthèse chimique. Il n’en n’existe aucune source naturelle connue.
Exposition de la population générale
Du fait du caractère très volatil du trichloroéthylène, la voie principale d’exposition est l’inhalation : 99% du trichloroéthylène utilisé est libéré dans l’air (Ineris, 2005). Les autres voies d’exposition, mineures, sont l’ingestion d’eau contaminée et l’absorption cutanée lors de douches ou de l’utilisation de produits de nettoyage (OMS, 2010).
Dans l’air extérieur, le trichloroéthylène provient principalement des émissions du milieu industriel. Mais c’est l’air des espaces clos qui constitue la source principale d’exposition au trichloroéthylène pour la population générale (HCSP, 2012) : il provient alors du transfert de la pollution extérieure ou des émissions des sources intérieures qui en contiennent (produits domestiques tels que détachants à moquette, nettoyants pour vitres, etc.) ou de sa volatilisation à partir de produits de consommation ou de construction (dalles de moquette, PVC, colles, résines, etc.). Le trichloroéthylène peut également provenir des sols pollués ou des eaux contaminées (dégradation des eaux souterraines accidentelle ou mauvaise élimination), et ainsi augmenter sa concentration dans l’air intérieur. Du fait de sa faible solubilité dans l’eau et de sa volatilité, le trichloroéthylène ne contamine cependant les eaux qu’à l’état de traces (HCSP, 2012).
Les concentrations en trichloroéthylène dans l’air intérieur en France et à l’étranger sont généralement de l’ordre du µg/m3 (HCSP, 2012).
Exposition en milieu professionnel
En 2004, en France on estimait à 4350 tonnes la quantité de tricholoéthylène utilisée en milieu professionnel (INRS, 2005) et son usage régresse régulièrement depuis son classement par le CIRC en 1995 (InVS, 2009) et par l’UE en 2004. D’après l’enquête SUMER, en France, en 2003, 153 600 employés (soit 0,9% des salariés) des différents secteurs concernés étaient exposés au trichloroéthylène sur leur lieu de travail, et 36% d’entre eux ne bénéficiaient pas de protection collective (DARES, 2005).
Les tableaux de maladies professionnelles qui se rapportent à des expositions au trichloroéthylène (tableau 12 du régime général, et 21 du régime agricole : préparation, emploi, manipulation de trichloroéthylène) ne considèrent à ce jour aucune affection cancéreuse.