Il existe très peu de données sur l’exposition de l’Homme au naphtalène, surtout pour la toxicité chronique.
Effets cancérogènes
Les quelques études menées chez l’Homme ne permettent pas de conclure quant à un lien possible entre exposition au naphtalène et risques de cancer.
Chez l’animal, l’exposition au naphtalène par inhalation peut être liée au développement de cancers : hémangiosarcomes, adénomes de l’épithélium respiratoire nasal et neuroblastomes de l’épithélium olfactif.
Sur la base des effets chez l’animal, le naphtalène est classé cancérogène possible pour l’Homme (Groupe 2B) par le CIRC depuis 2002 ; également classé cancérogène possible pour l’Homme par l’US-EPA depuis 1998 (groupe C), et en catégorie 2 par l’Union européenne, c’est-à-dire en tant que substance préoccupante pour l’Homme.
Notons que l’Union européenne a étudié le caractère génotoxique et reprotoxique du naphtalène mais que les résultats non concordants ne permettent pas de classer cette substance.
Autres toxicités
De manière générale, le naphtalène est peu ou pas irritant (INRS, 2007). Dans de très rares cas d’exposition aiguë à de très fortes doses (par ingestion ou inhalation), surtout constatée lors de suicides, les conséquences peuvent alors être très graves (Ineris, 2011).
Le principal effet d’une exposition aigue au naphtalène observé chez l’Homme (toutes voies d’exposition confondues) est une anémie hémolytique. Cet effet apparait surtout chez les individus présentant une déficience en enzyme G6PD (glucose-6-phosphate déshydrogénase). Chez les animaux, les mêmes effets ainsi que des effets pulmonaires ont pu être été observés.
Pour les autres effets (digestifs notamment), se rapporter à la fiche toxicologique de l’Ineris.
Pour la toxicité chronique, les rares données humaines (inhalation et contact cutané uniquement) ainsi que les données animales montrent des effets similaires à l’intoxication aiguë :
- anémies hémolytiques et cataractes,
- effets pulmonaires en plus chez l’animal.