Comportement dans les différents milieux
L’acétaldéhyde est un composé très volatil. Il est soluble dans l’eau et la plupart des solvants organiques (INRS, 2004) et reste très mobile dans les sols. Toutefois, s’il est relâché dans l’eau ou les sols, il aura tendance à se volatiliser ou à se dégrader. Principalement, il est retrouvé dans l’air sous forme de gaz même si l’on peut en retrouver dans l’eau potable, les eaux de surface et les eaux de pluie en petite quantité.
L’acétaldéhyde ne persiste pas dans l’environnement.
Il est aussi utilisé dans différentes industries comme intermédiaire en synthèse organique (par exemple, l’acide acétique, l’anhydride acétique, le 1-butanol,…), dans la fabrication de colorants, dans la synthèse du caoutchouc, comme accélérateur de vulcanisation, dans l’industrie du parfum (additif, désodorisant, aromatisant,…), dans les cosmétiques et l’industrie alimentaire (arôme alimentaire pour les jus de fruit, boissons gazeuses, le chocolat, les glaces, les desserts à base de gélatine, les pâtisseries, le chewing-gum, la conservation de fruits frais et de poissons,…).
Sources naturelles
L’acétaldéhyde est principalement produit par la combustion de la biomasse lors des feux de forêts et de broussailles mais aussi par émissions de certaines fleurs. Il peut aussi être formé dans la troposphère par l’oxydation photochimique de divers composés organiques. Cette formation secondaire dépasse fréquemment les émissions directes précitées (Ineris, 2011 ; Monographie 71, 1999).
L’acétaldéhyde peut être retrouvé dans certains aliments tels que les fruits murs, le café et le pain (NTP, 2014).
Sources anthropiques (liées à l’activité de l’homme)
L’acétaldéhyde est rejeté dans l’environnement (air et eaux usées) lors des activités industrielles et pendant l’élimination de certains produits qui en contiennent. D’autres sources telles que les gaz d’échappement, la combustion de matières organiques (poêles à bois, foyers, chaudières), les centrales électriques, le brûlage des déchets agricoles, la fumée de cigarette, la torréfaction du café et la cuisson des aliments ont été identifiées comme source d’émission dans l’air.
Dans les environnements intérieurs, d’autres sources sont citées par l’Anses (2013) telles que les matériaux de construction, de décoration, d’ameublement et les produits de consommation courante (nettoyants de sols, parquets, stratifiés, colles, lasures, décapants, dalles et flocages, etc.).
La consommation de boissons alcoolisées (vin, bières, spiritueux,…) expose à l’acétaldéhyde, en effet l’alcool est transformé en acétaldéhyde au niveau du foie, selon trois voies :
1) L’une contrôlée par une alcool-déhydrogénase, dont il existe plusieurs formes codées par des variantes génétiques. Cette voie métabolique est la plus utilisée.
2) Une seconde contrôlée par le MEOS (Microsomial Ethanol Oxydizing System), système complexe comprenant, entre autres, un cytochrome P450. Ce système est inductible, en particulier en cas d’alcoolisation chronique.
3) Une troisième voie, sous le contrôle d’une catalase, est accessoire.
L’acétaldéhyde est ensuite transformée en acétate (grâce à une acétaldéhyde-déshydrogénase), acétate qui entre dans le cycle de Krebs. L’alcool est ainsi métabolisé, brûlé (7,1 kcal/g).