Présentation
Hélicobacter pylori est une bactérie, découverte en 1907 par Krienitz. Il s’agit d’une bactérie spiralée, microaérobie (nécessitant un léger apport d’O2). De nombreuses espèces d’Hélicobacter existent certaines sont gastriques, d’autres dites entéro-hépatiques.
La seule espèce pathogène pour l’homme dans la famille des Helicobacter est Hélicobacter pylori. Le taux de colonisation est plus bas dans les pays développés (20 à 25% en France). Cette prévalence élevée témoigne à la fois de la participation possible de la contamination par l’eau, la nourriture, et de la contamination interhumaine liée a la promiscuité durant l’enfance et au faible niveau d’hygiène (Bourdier De Beauregard, 2011). La transmission est très fortement familiale. Les facteurs liés aux mauvaises conditions socio-économiques sont également déterminants (Brown, 2000).
Cette bactérie est commensale des muqueuses et se trouve exclusivement dans le mucus gastrique, milieu très acide. H. pylori a développé une résistance contre cette acidité grâce à une enzyme : l’uréase. L’infection H. pylori touche plus de 50 % de la population dans le monde. Sa prévalence varie selon le lieu géographique, le statut socioéconomique et l’âge. H. pylori est immunogène, mais la réponse immunitaire ne protège pas contre les maladies qu’il induit.
L’Infection à Hélicobacter pylori peut être détectée par l’examen histologique de la muqueuse gastrique, par la culture des échantillons biopsiques endoscopique ou par des techniques moins invasives comme le test respiratoire (Clotest) à l’urée (ingestion d’urée marquée au Carbone C13 qui sera hydrolysé par l’uréase de H. pylori entrainant la formation de 13CO2 et le dosage consistera à doser le contenu expiratoire) ou les tests sérologiques pour le dépistage des anticorps IgG spécifiques circulants. Les tests de sérodiagnostic sont plus fréquemment utilisés pour mesurer la prévalence de l’infection dans diverses populations.