Foire aux questions

Vous trouverez ici des réponses aux principales questions posées dans le domaine de la prévention des cancers liés à l’environnement. La rubrique s’adresse à toute personne cherchant de l’information ou qui est préoccupée par une question en lien avec des facteurs de risque de cancer environnementaux, professionnels ou comportementaux, qu’elle soit malade, proche d’un malade, professionnel de santé, ou simple citoyen.

Les réponses sont rédigées et validées par des professionnels du Département Prévention Cancer Environnement du Centre Léon Bérard.

Si vous n’avez pas trouvé de réponses à vos questions, ou si vous souhaitez proposer d'autres thèmes à aborder, vous pouvez utiliser la rubrique « Contactez-nous ». Nous ne pouvons pas nous engager sur un délai précis de réponse.

Attention, cette Foire aux questions ne propose pas de conseils thérapeutiques ou de prescriptions médicamenteuses. Cette rubrique participe à l’information des publics, sans pour autant se substituer aux informations données par les professionnels, ni remplacer la relation individuelle et personnelle entre le médecin et le patient. Elle ne remplace donc pas une consultation médicale.

  • Expositions environnementales

    La présence d’un grand nombre de malades du cancer dans une zone exposée à un facteur suspecté de pouvoir être nocif suffit-elle à conclure à la dangerosité de ce facteur?

    Malheureusement, non. Des études poussées, et souvent répétées, sont nécessaires pour s’assurer que seul le facteur environnemental suspecté pourrait expliquer ces cancers, et pas d’autres facteurs « invisibles » à première vue – par exemple, le regroupement de plusieurs personnes d’une même famille partageant une mutation génétique les rendant plus susceptibles de développer un cancer.

    Toutefois, lorsque de telles observations sont répétées en divers endroits, le facteur suspecté a toutes les chances de devenir un sujet de recherche plus prioritaire.

    Voir les fiches Comment évaluons-nous les causes de cancer ?, Classification des substances cancérogènes et Les cancers – vue d’ensemble pour plus de détails.

  • Nutrition et activité physique

    En cas de cancer du côlon, faut-il prévoir un régime particulier et strict ?

    Non, sans trouble du transit ou recommandations médicales, l’alimentation doit rester variée et équilibrée.

  • Nutrition et activité physique

    Est-ce que je peux prendre des compléments alimentaires à base de bêta-carotène ?

    Sauf cas particuliers de déficiences et sous contrôle d’un médecin, la consommation des compléments alimentaires n’est pas recommandée.

    Il est conseillé de satisfaire les besoins nutritionnels par une alimentation équilibrée et diversifiée sans recourir aux compléments alimentaires.

  • Nutrition et activité physique

    Vrai ou Faux : la consommation d'alcool est un facteur de risque pour le cancer du côlon ?

    Vrai, le risque est présent dès le 1er verre. Il convient de limiter un maximum la consommation.

  • Nutrition et activité physique

    Une alimentation riche en fibres est à privilégier pour limiter les risques du côlon. Quels aliments et en quelle quantité faut-il alors en consommer ?

    5 portions de 100 grammes environ de fruits et légumes par jour et des céréales complètes ou du pain complet ou des légumineuses à chaque repas.

  • Nutrition et activité physique

    Vrai ou Faux : le surpoids est un facteur protecteur du cancer du côlon ?

    Faux, c’est un facteur de risque avéré (Institut National du Cancer).

  • Nutrition et activité physique

    Est-ce que je risque d'avoir un cancer si je mange de la viande rouge ou de la viande transformée ?

    Premièrement il faut définir:

    – la viande rouge : tous les types de viande issus des tissus musculaires de mammifères comme le bœuf, le veau, le porc, l’agneau, le mouton, le cheval et la chèvre.

    – la viande transformée : viande qui a été transformée par salaison, maturation, fermentation, fumaison ou d’autres processus mis en œuvre pour rehausser sa saveur ou améliorer sa conservation. Exemple: les hot-dogs (saucisses de Francfort), le jambon, les saucisses, le corned-beef, les lanières de bœuf séché, de même que les viandes en conserve et les préparations et les sauces à base de viande.

    Concernant la viande transformée, sa consommation a été associée à une légère augmentation du risque de cancer dans les études examinées. Dans ces études, le risque augmente généralement avec la quantité de viande consommée. Une analyse des données provenant de 10 études a permis de calculer que chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée tous les jours augmente le risque de cancer colorectal de 18% environ.

    Concernant la viande rouge, le risque de cancer associé à sa consommation est plus difficile à estimer parce que les indications montrant que la viande rouge provoque le cancer ne sont pas aussi fortes. Toutefois, si la causalité des associations rapportées entre la consommation de viande rouge et le cancer colorectal était prouvée, les données des mêmes études laissent penser que le risque de cancer colorectal pourrait augmenter de 17% pour chaque portion de 100 grammes de viande rouge consommée par jour.

    Pour en savoir plus, la traduction française de la monographie du CIRC vol.114 Cancérogénicité de la consommation de viande rouge et de viande transformée est disponible ici

  • Nutrition et activité physique

    La cuisson au barbecue est-elle risquée pour la santé ?

    La cuisson au barbecue nécessite une certaine vigilance car il s’agit d’une cuisson d’aliments à des températures très élevées pouvant conduire à la formation en surface de composés chimiques dont certains sont cancérogènes.

    Le risque de surexposition alimentaire à des composés chimiques tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques ou HAP est limité si vous respectez des principes d’utilisation des appareils, et de certaines recommandations de cuisson ; celles-ci figurent sur le site de l’ANSES https://www.anses.fr/fr/content/cuisson-au-barbecue  

  • Nutrition et activité physique

    Y a t-il un régime ou des aliments "anti-cancers" ?

    Non, l’expression « anti-cancer », fortement médiatisée dans la presse et certains ouvrages, laisse sous-entendre que les aliments que nous consommons agissent comme des médicaments, alors qu’aucun régime alimentaire ne peut remplacer un traitement médical, quelle que soit la maladie.

    En ce qui concerne les facteurs nutritionnels en lien avec la réduction (et non la suppression) du risque de cancer, seule une alimentation variée et équilibrée, la pratique d’une activité physique (recommandations du Programme National Nutrition Santé) et la réduction de la consommation d’alcool sont des facteurs nutritionnels connus dans les données actuelles de la science.

    Il faut par ailleurs garder en tête le rôle d’autres facteurs comportementaux (consommmation de tabac, exposition aux UV), individuels (génétiques, hormonaux…) et environnementaux  (exposition à des polluants, agents infectieux…) dans le devéloppement des cancers ; certains de ces facteurs sont indépendants de notre alimentation.

    (Source : Anses)

  • Nutrition et activité physique

    La consommation de curcuma, thym, persil, ail ou de thé me protège-t-elle du cancer ?

    En l’état actuel des connaissances scientifiques disponibles, il n’est pas possible d’affirmer que la consommation de ce type de plantes ou d’épices présente un intérêt spécifique dans la prévention des cancers chez l’homme.

    La présence dans ces produits de microconstituants comme les flavones du thym ou du persil, les catéchines du thé ou les polyphénols du curcuma, présentent des propriétés potentiellement intéressantes mais dont les effets n’ont été uniquement observés qu’au sein d’études expérimentales chez l’animal ou sur des cellules isolées ; ceci ne permet donc pas de conclure sur leurs effets chez l’Homme.

  • Expositions environnementales

    Comment faire reconnaître un cancer en lien avec son travail ?

    Plusieurs cancers et d’autres affections sont concernés par la reconnaissance d’une maladie professionnelle et figurent dans des tableaux.

    Ces tableaux fixent les critères de reconnaissance de chaque maladie professionnelle et donnent droit à une indemnisation financière de la victime ou de sa famille en réparation du préjudice subi.

    Il existe actuellement 187 tableaux de maladies professionnelles disponibles. Vous pouvez accéder à ces tableaux (régime général et régime agricole) ici.

    Les tableaux des maladies professionnelles tiennent compte des critères suivants :

    • les symptômes ou lésions pathologiques de la personne malade ;
    • le délai maximal entre l’arrêt de l’exposition au risque et la première constatation médicale de la maladie (et non pas sa déclaration en maladie professionnelle) ;
    • les travaux susceptibles de provoquer l’affection en cause ;
    • parfois peut figurer une durée minimale d’exposition au risque, ou un temps écoulé minimum depuis le début de l’exposition (on parle de délai de latence).

    En fonction du régime dont vous dépendez :

    • Les régimes général et agricole : ils se réfèrent à 16 tableaux pour les cancers professionnels.
    • Les régimes spéciaux : la décision de reconnaissance d’un cancer professionnel est déterminée par une commission de réforme qui se prononce sur l’imputabilité au travail d’une affection contractée.
    • Les travailleurs non salariés, artisans et indépendants du commerce et de l’industrie : vous avez peut-être souscrit à une assurance volontaire qui couvre le risque «accident du travail-maladie professionnelle». Contactez cette assurance pour connaître les conditions de reconnaissance de la maladie professionnelle.

    Si toutes les conditions du tableau ne sont pas remplies ou si le cancer ne figure dans aucun tableau, il peut, sous certaines conditions, être reconnu comme maladie professionnelle. Le dossier est présenté au Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP) qui apprécie l’existence d’un lien entre l’activité professionnelle et la maladie.

    Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page Cancers professionnels

  • Expositions environnementales

    Qu'est-ce que l’étude SIGEXPO (étude environnementale en région Rhône-Alpes coordonnée par le Centre Léon Bérard) ?

    Le Département Prévention Cancer et Environnement du Centre Léon Bérard, centre régional de lutte contre le cancer, coordonné par le Pr Béatrice Fervers mène une étude en collaboration avec le Centre International de Recherche sur le Cancer et l’Université Lyon 1, dénommée SIGEXPO. Cette étude a pour objectif de construire une méthode capable d’estimer le niveau d’exposition environnementale aux pesticides de la population générale en fonction du lieu de résidence.

    L’estimation s’appuie sur la superficie des champs à proximité des habitations et sur la distance de celles-ci aux champs ainsi que sur différents éléments du décor (forêts, etc.). Le travail d’évaluation de ces niveaux d’exposition repose en grande partie sur des données géographiques (cartes, photo satellite) où les différentes zones émettrices de pesticides (cultures, espaces verts…) ont été détaillées.

    Pour construire, valider et étalonner cette méthode, des mesures réelles sur le terrain doivent être réalisées. Il s’agit de mesures de pesticides dans les habitations à proximité des différentes cultures représentatives de la région (vergers, vignes et grandes cultures) dans le but de cartographier les niveaux de pesticides en Rhône-Alpes.

    Ces mesures permettront à l’équipe de chercheurs de mieux comprendre comment la concentration de pesticides évolue avec la distance, les reliefs ou les vents dominants. Les pesticides ayant tendance à s’accumuler dans les poussières des ménages, ce sont donc ces dernières qui sont prélevées afin de pouvoir analyser différents pesticides agricoles, sélectionnés au préalable.

    Cette étude s’intéresse aux pesticides utilisés pour 3 cultures représentatives de la région : l’arboriculture dans la Drôme, la culture céréalière dans l’Ain et la viticulture dans le Beaujolais et le sud de la Drôme.

    Ce projet bénéficie d’un financement recherche de la Fondation de France et du soutien de la Région Rhône-Alpes.

    Pourquoi des mesures réelles sont effectuées ?

    Ces mesures permettront de vérifier la fiabilité de la méthode mise en œuvre dans cette étude, en comparant des mesures théoriques à des mesures réelles. Les poussières intérieures mesurées sont les témoins de l’exposition parce qu’elles reflètent le niveau environnemental de pesticides, quelque soit la propreté des lieux.

    En effet, les pesticides sont relativement stables dans les milieux intérieurs. Une fois cette méthode validée, elle permettra de caractériser l’exposition environnementale aux pesticides de différents milieux (urbain, périurbain et rural) à différentes époques. Les données recueillies pourront être ensuite réutilisées dans différents projets étudiant l’impact des pesticides sur la santé (dont le cancer).

    Concrètement comment ces mesures sont elles effectuées ?

    Après accord pour participer à cette étude, un membre de l’équipe de recherche vient déposer un filtre (format A4) au niveau de l’entrée de l’habitation du participant. C’est une lingette électrostatique, fixée sur deux morceaux de bois, qui va récupérer des poussières présentes dans le domicile pendant 1 mois. Un deuxième rendez-vous est ensuite pris pour récupérer ce filtre, également appelé piège à poussière.

    Lors de cette même entrevue, un autre prélèvement a lieu : le sol est essuyé avec une nouvelle lingette sur un mètre carré, à proximité de la porte d’entrée. Les rendez-vous ont lieu durant la période d’utilisation des pesticides, c’est-à-dire entre mars et juin 2012 suivant le type de culture locale.

    Pour plus d’informations sur cette étude, voir les publications de Cettier J, 2015 et Béranger R, 2014.

  • Expositions environnementales

    Le tabac est-il un des premiers risques évitables de cancers ?

    Le tabac est responsable de 78 000 décès, dont 47 000 par cancer, chaque année en France. Il constitue ainsi le facteur de risque évitable de cancer le plus important : on estime que sans tabac un quart des décès par cancer pourraient être évités.

    Le tabac est la cause directe ou un facteur favorisant pour de nombreux types de cancers. Il est responsable de plus de 8 cancers du poumon sur 10, de près de 70 % des cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage) et de 50 % des cancers de la vessie.

    Il serait aussi impliqué dans le développement des cancers du foie, du pancréas, de l’estomac, du rein, du col de l’utérus, du sein, du côlon-rectum, de l’ovaire et de certaines leucémies.
    Soit, au total, 17 localisations différentes de cancers.

    La nicotine, naturellement présente dans le tabac, favorise l’addiction mais elle n’est pas cancérigène. En revanche, la fumée du tabac contient 7 000 substances chimiques, dont 70 sont des cancérigènes connus : benzène, arsenic, chrome, goudrons, polonium… Ce sont ces substances-là qui favorisent le développement des cancers.

    Le tabac présente un risque pour la santé quel que soit son mode de consommation : cigarette, tabac à rouler, cigarillo, cigare, pipe, chicha…. Les cigarettes à moindre teneur en nicotine et en goudrons ne sont pas moins cancérigènes que les autres.

    Le risque de développer une maladie liée au tabagisme est lié au nombre de cigarettes fumées chaque jour mais surtout à la durée durant laquelle on a fumé. C’est pourquoi il est important de s’arrêter de fumer le plus tôt possible.

    Plus d’informations, voir la fiche Tabac.

  • Expositions environnementales

    Vrai ou Faux : La majorité des cancers sont dus à l'emploi de pesticides dans les aliments ?

    Faux, il y a des résidus de pesticides dans notre environnement (eau, air, sols, denrées alimentaires). Un lien causal a été démontré entre certains pesticides et lymphomes. L’utilisation des pesticides en milieu professionnel nous intéresse aussi. Certaines études ont montré une augmentation du risque de cancers, tels que les lymphomes non hodgkiniens, les tumeurs cérébrales, les cancers de la prostate, les cancers de l’ovaire, les cancers du poumon et mélanomes, pour des niveaux d’exposition professionnelle élevés et pendant de longues périodes.

    Voir aussi, la fiche Pesticides.

  • Expositions environnementales

    A qui s'adresser lorsque l'on soupçonne un cancer lié à une exposition professionnelle ?

    Si vous pensez avoir été ou être exposé à un risque cancérogène : parlez-en avec votre médecin du travail et à votre médecin traitant.

    L’employeur et votre médecin du travail sont tenus d’établir une fiche d’exposition et de vous remettre une attestation d’exposition si vous quittez l’entreprise. Vous bénéficiez d’un suivi médical gratuit, comprenant des examens réguliers, quelle que soit votre situation (en activité, au chômage ou en retraite).

    Il faut savoir qu’une déclaration de maladie professionnelle est à l’initiative du salarié.

    Vous pouvez également en parler aux délégués du personnel de votre entreprise, au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail, au Contrôleur de sécurité de votre Caisse Régionale d’Assurance Maladie, à l’Inspecteur du travail…

    Il existe en France des consultations de maladies professionnelles dans les établissements de soins, renseignez-vous auprès de votre médecin traitant ou de l’Assurance maladie.
    Il peut être utile d’être accompagné par une assistante sociale pour mener à bien une démarche de reconnaissance d’un cancer professionnel.

    Voir aussi : https://www.centreleonberard.fr/patient-proche/prevention-et-depistage/consultations-cancers-professionnels

  • Expositions environnementales

    Que retrouve-t-on dans les cosmétiques, les médicaments et certains aliments ?

    Il s’agit du parabène. C’est un perturbateur endocrinien. Cependant, les études n’ont été faites que chez les animaux ; elles sont en cours chez l’homme. Par précaution, il existe des produits sans parabène.

    Voir aussi : ParabènesPerturbateurs endocriniens et risques de cancer.

  • Expositions environnementales

    Pourquoi n'adopte t-on pas le principe de précaution (déjà appliqué aux OGM) aux antennes et récepteurs GSM ?

    Il est parfois difficile de montrer l’existence d’un phénomène mais il est logiquement impossible de démontrer la non existence d’un phénomène. Ainsi, il peut être difficile de prouver l’existence les soucoupes volantes et impossible de démontrer leur non existence.

    Jean-François Doré

  • Expositions environnementales

    Le tabagisme passif est-il un réel facteur de risque ?

    Le tabagisme passif consiste à inhaler de manière involontaire la fumée dégagée par un ou plusieurs fumeurs.
    La fumée de tabac contient plus de 4000 substances chimiques parmi lesquelles la nicotine, des irritants, des produits toxiques (monoxyde de carbone…) et plus de 50 substances qui peuvent provoquer ou favoriser l’apparition de cancer. La fumée est donc extrêmement nocive pour le fumeur mais elle l’est également pour le non-fumeur qui respire la fumée de cigarette répandue dans l’atmosphère.

    Des effets sur le fœtus, l’enfant et l’adulte ont été reportés.

    Source: Service Addictologie – Centre Léon Bérard

  • Expositions environnementales

    Les cancers professionnels sont-ils fréquents ?

    On estime que 4 à 8,5 % des cancers, c’est-à-dire 11 000 à 23 000 nouveaux cas de cancer, seraient la conséquence d’une exposition à des agents cancérogènes dans le cadre du travail (Imbernon, 2003).

    On estime que 13,5% des salariés seraient exposés à un ou plusieurs agents cancérogènes au cours de leur activité professionnelle (Sandret, 2003), soit environ 2 370 000 salariés, dont 70% d’ouvriers, majoritairement des hommes (84%).

    Voir aussi : http://lesdonnees.e-cancer.fr/Fiches-Indicateurs/nombre-cas-de-cancers-attribuables-aux-facteurs-de-risques-professionnels 

  • Expositions environnementales

    Faut-il limiter l'usage des pesticides par les jardiniers amateurs ?

    Les pesticides sont des substances de synthèse émises contre des organismes jugés nuisibles. On parle aussi de produits phytosanitaires. On retrouve 3 grands groupes de pesticides :

    • les herbicides,
    • les insecticides
    • les fongicides.

    Les préparations commerciales (liquides ou solides) combinent des substances actives qui appartiennent à des familles chimiques variées : organochlorés, organophosphorés, carbamates…

    Le terme générique de pesticides renvoie à une vaste gamme d’usages destinés à lutter contre des organismes vivants très variés : animaux, végétaux, micro-organismes. Il désigne toutefois encore couramment les produits utilisés en agriculture pour maitriser les ressources alimentaires, en protégeant les cultures des mauvaises herbes, des insectes et des champignons.

    Sur le plan chimique, on répertorie 1 000 substances chimiques différentes soit 100 à 150 groupes chimiques. Cette profusion de substances correspond à 10 000 noms de commercialisation en France.

    L’usage des pesticides dépasse le seul milieu agricole. On les emploie ainsi également pour l’entretien des routes, des aéroports, des voies de chemin de fer, des parcs et jardins publics ou pour les opérations de dératisation ou de désinsectisation urbaines…

    On les utilise en outre dans l’environnement proche ou même sur le corps : chez soi pour désherber les allées ou protéger les plantes du jardin, pour débarrasser les animaux de compagnie des parasites* (puces, tiques) et sur le corps pour se débarrasser des poux, par exemple.

    En février 2010, le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, a lancé l’étude JARDIVERT visant à identifier les motivations et les comportements des jardiniers amateurs pour mieux élaborer une campagne de sensibilisation nationale sur l’usage des pesticides. Cette étude a permis de constater que 76% des Français possèdent un jardin, ce qui représente environ 17 millions de jardiniers amateurs potentiels.

    L’ensemble des zones non agricoles comme les jardins, les espaces verts mais aussi les abords des infrastructures et les espaces naturels non exploités représentent environ 5% du tonnage de substances actives phytopharmaceutiques commercialisées chaque année.

    Si cette forme d’utilisation est relativement faible par rapport aux usages agricoles, elle est tout aussi susceptible de polluer les eaux de surfaces et souterraines via le ruissellement.

    Elle est donc également concernée par le plan Ecophyto 2018 qui vise à réduire dans la mesure du possible de 50% l’usage des pesticides d’ici 2018.

    Quels sont les risques ?

    L’usage des pesticides peut entraîner 2 types de risques :

    • Risques pour l’environnement :

    Par exemple, l’utilisation de désherbants sur des surfaces imperméables ou peu perméables, comme les trottoirs ou les pentes de garage, peut causer une pollution importante des eaux à cause du ruissellement.

    • Risques pour les jardiniers :

    Il existe différentes voies d’intoxication par les pesticides :

    – Le contact direct avec la peau et les muqueuses : il s’agit de la principale voie d’intoxication.

    – L’inhalation, en respirant les poussières ou vapeurs de produits.

    – L’ingestion, en portant ses doigts à sa bouche (en fumant une cigarette ou en mangeant un sandwich).

    Les personnes les plus fréquemment victimes d’intoxications par les pesticides restent néanmoins les agriculteurs.

    Les principaux symptômes d’une intoxication aiguë sont cutanés (brûlures, eczéma), digestifs (vomissements), oculaires, neuromusculaires, Orl, respiratoires et céphaliques (migraines).

    Les engagements pris dans de le cadre du Grenelle de l’Environnement

    Le Grenelle de l’Environnement a pris deux engagement importants concernant les pesticides :

    • réduire de 50% leur utilisation en 10 ans (d’ici 2018), à condition que des techniques alternatives existent ;
    • retirer du marché les préparations contenant les 53 substances actives les plus préoccupantes (à condition que des produits substituables existent), dont 30 avant la fin de l’année 2008, 10 d’ici 2010, et réduire de 50% d’ici fin 2012 les produits pour lesquels il n’existe pas de substituant.

    En conclusion, il est possible de jardinier autrement, en utilisant moins de pesticides et en privilégiant d’autres méthodes, plus douces pour l’environnement et tout aussi efficaces : paillages, plantes couvre-sol, rotation des cultures au potager, accueil des auxiliaires…

    Pour en savoir plus :

    Association des jardiniers de France – sur leur site internet retrouvez notamment des informations pour bien maîtriser ses pratiques pour réduire les pesticides et préserver sa santé et l’environnement.

    Guide des bons soins au jardin, consultable sur le site internet de l’Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics (UPJ).

    Site internet Campagnes et Environnement, qui rassemble des informations concrètes sur les actions et initiatives des filières agricoles face aux enjeux environnementaux et sociétaux (qualité des eaux, pollution des sols, réchauffement climatique, maintien de la biodiversité et sécurité sanitaire des aliments) :

    Site internet de la Maison de la Consommation et de l’environnement, sur lequel vous pouvez télécharger les brochures « Pesticides, danger ! » et « Comment jardiner sans pesticides ? (rubrique Nos publications).

    En savoir plus sur le Plan Ecophyto : ici.

  • Expositions environnementales

    L'héritage génétique influe sur notre longévité à 30% ? 60% ? 80% ?

    Le patrimoine génétique dont nous héritons influe sur notre espérance de vie. Mais cette influence a été estimée par des chercheurs à 30% ! 70 % de notre espérance de vie dépendrait alors que de nous.

  • Expositions environnementales

    La pollution atmosphérique est-elle le principal facteur de risque des cancers ?

    Faux, c’est le tabac.

  • Expositions environnementales

    Vapoter : est-ce dangereux pour la santé ?

    Aujourd’hui, les connaissances scientifiques ne permettent pas d’établir formellement la dangerosité de la cigarette électronique.
    Cependant, dans son avis 2016, le HCSP souligne que des études récentes ont montrées que certains composants des e-liquides pouvaient être toxiques, comme le diacétyle. S’il est inhalé après avoir été chauffé, il peut provoquer des dommages pour les poumons.

    Cependant, par comparaison au tabac et à son mode de consommation privilégié (la combustion), les e-liquides présentent l’intérêt de supprimer ou de réduire significativement les risques de survenue de graves pathologies, de cancers principalement. Ils sont en ce sens beaucoup moins nocifs que le tabac.
    En matière de réduction des risques, un fumeur devenant utilisateur exclusif de cigarette électronique diminuerait sa probabilité de développer des maladies imputables au tabac.

    Plus d’informations ici.

    Source: Service Addictologie – Centre Léon Bérard

  • Expositions environnementales

    Connait-on les mécanismes d'action des champs électromagnétiques (CEM) sur les tissus vivants ?

    Oui nous connaissons les mécanismes d’action des CEM sur les tissus vivants ; ça dépend des fréquences, en dessous de 100 kHz ce sont essentiellement des courants induits qui peuvent entrainer des stimulations neuromusculaires, au dessus de 10 Mhz (méga hertz), c’est un échauffement des tissus (effet thermique), entre les 2 c’est un mélange des 2 effets.

    Pour les lignes à Haute Tension, on est dans le cas de figure des courants induits et des champs magnétiques.

    Voir Fiche Champs Electromagnétiques

  • Expositions environnementales

    Un enfant de 8 ans est-il apte à avoir un téléphone portable ? Quels sont les risques ?

    Globalement, les risques sont très faibles et proviennent plus du téléphone que des antennes ; dans ces conditions tout dépend la nécessité et l’usage qui est fait du téléphone.

    Le ministère de la santé recommande néanmoins de restreindre l’utilisation du téléphone mobile aux enfants de moins de 12 ans.

    Voir aussi : https://www.ecologie.gouv.fr/telephone-mobile-bons-comportements 

  • Expositions environnementales

    Est-ce que l'utilisation de plantes en pot pour épurer l'air intérieur d'une pièce est efficace ?

    « En l’état actuel des connaissances, encore limitées, l’utilisation de plantes en pot n’apparaît pas efficace pour éliminer les polluants de l’air dans les espaces clos » : il s’agit d’une des conclusions figurant dans le deuxième numéro du bulletin de l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), qui met à votre disposition les principaux éléments de connaissance scientifique actuellement disponibles dans un document pdf intitulé « Pollution de l’air intérieur : quel potentiel d’épuration par les plantes ? (juin 2010), téléchargeable sur le site de l’OQAI : https://www.oqai.fr/fr/pollutions/l-epuration-de-l-air-par-les-plantes

  • Expositions environnementales

    Est-il vrai qu'il faut éviter de laisser son mobile dans la poche de sa chemise, surtout s'il est du côté du cœur ?

    Il n’y a rien de prouvé à ce sujet.

    Jean-François Doré.

  • Expositions environnementales

    Habiter le long d’une voie ferrée présente-t-il un danger pour la santé ?

    Habiter à proximité immédiate d’une voie ferrée expose en premier lieu à des nuisances sonores et éventuellement à des vibrations. L’intensité de celles-ci dépend bien évidemment de l’importance du trafic.

    En outre, le pré-chauffage des motrices diesel peut occasionner non seulement des nuisances sonores, mais aussi des fumées ; mais ceci ne concerne que les dépôts et non les voies de circulation.

    Se pose surtout la question de l’effet des champs électromagnétiques générés par la traction électrique. En France, le réseau ferroviaire est alimenté en courant alternatif 50 Hz, sous une tension de 25 KV (à titre de comparaison, la distribution d’électricité en rase campagne est assurée par des lignes « moyenne tension » à 20 KV).

    Les voies ferrées émettent ce que l’on appelle des « champs électromagnétiques d’extrêmement basse fréquence » (CEBF). Il existe quelques données sur l’exposition à ce type de champs.

    Les recommandations européennes préconisent une valeur limite d’exposition aux CEBF de 100 µT (microtesla) ; il s’agit d’une valeur limite d’exposition « instantanée », et non pas d’une valeur d’exposition à long terme. Voir sur ce point le récent rapport de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire (disponible en ligne sur le site de l’Anses).

    La SNCF fait régulièrement effectuer des séries de mesure sur les quais de gare et dans le périmètre des bâtiments voyageurs pour répondre à des demandes de particuliers : les résultats de mesure de champs sont inférieurs aux valeurs limites préconisées pour le public par la commission européenne.

    Concernant le risque de cancer en lien avec des expositions à des CEBF, les données disponibles sont insuffisantes pour conclure à une association entre les deux.

    Des études épidémiologiques font apparaître un lien entre les leucémies infantiles et les expositions à des CEBF, avec une association « statistiquement significative pour une exposition résidentielle, moyennée sur 24 h, à des champs magnétiques dont les niveaux sont supérieurs à 0,2 ou à 0,4 µT, en fonction des études » (voir notre fiche sur les champs électromagnétiques). Cependant, il est à noter que ces études portent sur les champs générés par les lignes « haute tension », 125 et/ou 400 KV.

    En 2002, le CIRC a classé les CEBF dans la catégorie 2B (« peut-être cancérogène pour l’homme »), du fait qu’il existe des preuves limitées en faveur de leur cancérogénicité chez l’homme, dans le cas des leucémies de l’enfant. Cette conclusion est toujours d’actualité aujourd’hui.

  • Les cancers

    Quelles sont les recommandations actuelles concernant l'activité physique en cancérologie ?

    Les recommandations sont les mêmes pour la population générale (Santé Publique France, 2019) et pour les patients atteints de cancer. Le plus important, c’est de débuter progressivement et d’être ensuite régulier dans la pratique.

    Pour les adultes, il est recommandé de pratiquer :

    • Au moins 30 min par jour d’activité physique cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée, au moins 5 jours par semaine.
    • Au moins 2 séances par semaine de renforcement musculaire, associé à des exercices d’assouplissement.

    Pour les enfants et adolescents, il est recommandé de pratiquer :

    Au moins 60 min par jour en moyenne d’activité physique essentiellement aérobique d’intensité modérée à soutenue et ce, tout au long de la semaine.

    Voir aussi la fiche Activité physique et cancer.

  • Les cancers

    Combien de cancers pourraient être évités grâce à la prévention ?

    40 % des cancers pourraient être évités grâce à la prévention (lutte anti-tabac, alcool, activité physique, alimentation saine…).

    Voir aussi : Expositions environnementales : vue d’ensembleNutrition et activité physique : vue d’ensemble

  • Les cancers

    Combien d'agents ou substances sont, à ce jour, classés cancérogènes pour l'homme (groupe 1 du Centre International de Recherche sur le Cancer) ?

    A ce jour, ce sont 121 agents ou substances qui ont été classés comme cancérogènes certains pour l’homme par le CIRC; 93 sont classés probablement cancérogènes (groupe 2A) et 320 peut-être cancérogène (groupe 2B). Pour plus d’informations : Classification des substances cancérogènes.

  • Les cancers

    L'activité physique est-elle un moyen de lutter contre la fatigue pendant un cancer ?

    Oui, il y a une diminution de 30% de la fatigue. L’activité physique est le seul traitement ayant montré son efficacité contre la fatigue.

    Voir aussi la fiche Activité physique et cancer.

  • Les cancers

    Le bronzage artificiel (UV) augmente-t-il le risque de mélanome ?

    L’incidence du mélanome cutané (cancer de la peau) a plus que triplé entre 1980 et 2005. Le mélanome cutané se situe au 9ème rang des cancers les plus fréquents en France avec 7401 nouveaux cas estimés et 1 440 décès estimés en 2005.

    Selon le réseau Francim, réseau français de registre des cancers, 8255 mélanomes cutanés sont attendus en 2010.

    Un recensement, en cours de réalisation par la DGCCRF, estime à environ 15 000 le nombre d’appareils UV répertoriés sur le territoire national.

    L’activité des centres dédiés au bronzage en cabine en France semble être en progression, mais il existe encore peu de données disponibles aujourd’hui pour décrire avec précision la fréquentation des cabines UV en France, le profil des utilisateurs ainsi que leurs motivations : une étude de Santé Publique France est en cours à ce sujet.

    Le lien entre exposition aux UV et cancers cutanés est démontré. Le risque cancérogène des UV naturels et artificiels se cumule. C’est la dose totale d’UV reçue qui détermine le risque global pour les cancers épidermoïdes (qui représentent environ 30 % des cancers cutanés).

    Dans le cas du mélanome, la période (enfance/adolescence) et l’intensité de l’exposition aux UV interagissent fortement avec les facteurs liés à l’hôte.
    Outre leur rôle initiateur de cancers cutanés, les UV joueraient un rôle promoteur de la croissance des tumeurs cutanées en particulier par l’affaiblissement local et systémique du système immunitaire.

    Deux études ont permis de clarifier la situation et d’affirmer l’existence d’un lien entre une exposition aux UV artificiels et l’augmentation du risque de mélanome : le suivi d’une cohorte prospective de femmes norvégiennes et suédoises (Veierod, 2003 et 2010), et une méta-analyse de l’ensemble des études, conduites tant en Europe que sur le continent américain et en Australie, effectuée par un groupe de travail du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC, 2006).

    Les données scientifiques disponibles ont conduit le CIRC à ajouter, en juillet 2009, les UVA et les UVB à la liste des cancérogènes certain pour l’homme (groupe 1) au même titre que le rayonnement solaire.

    Le rayonnement riche en UVA délivré actuellement par les appareils de bronzage, répondant aux spécificités du décret français n°97-617 et de la norme européenne EN 60335-2-27 : 2005, ne peut donc être considéré sans danger.
    Les UVA et les UVB sont des génotoxiques sans effet de seuil. Ils produisent ainsi des altérations de l’ADN pour des doses inférieures à celles déclenchant le signal d’alerte qu’est le coup de soleil. Ce dernier s’avère donc être un mauvais indicateur du pouvoir cancérogène des UV et en particulier des UVA dont la capacité à induire un coup de soleil est plus faible que pour les UVB.

    Enfin, des résultats récents ont mis en évidence la persistance des dommages à l’ADN plusieurs jours après l’exposition aux UV et le fait que l’accumulation des dommages à l’ADN puisse saturer les mécanismes de réparation de la cellule et conduire à des mutations génétiques.

    L’exposition aux UV artificiels dans les installations de bronzage n’entraîne aucun bénéfice pour la santé et les doses reçues se cumulent à celles des expositions aux UV naturels. Par conséquent, la pratique du bronzage par UV artificiels est fortement déconseillée.

    Pour aller plus loin : voir la fiche sur Les rayons du soleil, consultez le rapport Installations de bronzage UV, état des lieux des connaissances sur les risques de cancer. Collection Rapports & synthèses, ouvrage collectif édité par l’INCa, Boulogne-Billancourt, avril 2010. Téléchargeable sur le site de l’INCa : ici.

    Voir aussi la synthèse des Monographies du CIRC, Vol. 100D : Rayonnements 

    Voir aussi en anglais :
    Exposure to Artificial UV Radiation and Skin Cancer. IARC Working Group Reports; 1. 2006

  • Les cancers

    Le manque d'activité physique ou la sédentarité sont-ils des facteurs de risques du cancer ?

    Les comportements sédentaires peuvent augmenter le risque de développer certains cancers : endomètre, côlon (Anses, 2016) et cancer du poumon (Katzmarzyk, 2019).

    De manière indirecte, l’inactivité physique et les comportements sédentaires favorisent le surpoids et l’obésité qui sont identifiés comme facteurs de risque des cancers du sein et du côlon. L’activité physique est ainsi à associer à une réduction du temps de sédentarité.

    Voir aussi la fiche Activité physique et cancer.

  • Les cancers

    Que sait-on des liens entre cancers de la thyroïde et Tchernobyl ?

    Le cancer de la thyroïde, comme tous les cancers, est une pathologie multifactorielle. Il touche deux à trois fois plus de femmes que d’hommes. On dénombre plus de 8 000 nouveaux cas chaque année en France, dont les trois quarts chez la femme. Le cancer de la thyroïde est un cancer dont on guérit dans plus de 90 % des cas.

    Une augmentation régulière et continue du nombre de cancers de la thyroïde est observée en France depuis 1975, bien avant l’accident de Tchernobyl. Cette augmentation est observée dans tous les pays développés, comme les Etats-Unis et le Canada, qui n’ont pas été affectés par les retombées de Tchernobyl.

    Selon les spécialistes, cette évolution est attribuable en grande partie à l’amélioration des pratiques de dépistage et aux progrès des moyens diagnostiques. L’augmentation du cancer de la thyroïde est observée dans tous les registres français, avec une augmentation parfois plus importante dans certains départements non ou peu touchés par Tchernobyl que dans les départements français les plus touchés.

    Les taux de cancers de la thyroïde les plus élevés sont observés par les registres de surveillance des cancers situés dans les départements de l’Ouest (Calvados) et du Sud-ouest (Tarn). Ce phénomène est lié très probablement aux pratiques de dépistage.

    Sur le lieu de l’accident, une augmentation majeure des cancers de la thyroïde chez l’enfant a été constatée sans modification réellement significative des cancers de l’adulte (plus de 15 ans). Cela s’expliquerait par le fait que la thyroïde de l’adulte ne se divise que très peu ; et l’effet cancérogène des radiations externes ne s’observe lui aussi que chez l’enfant.

    À ce jour, les seuls effets avérés concernent l’excès de cancer de la thyroïde chez les personnes vivant à proximité de la centrale au moment de l’accident et exposées pendant l’enfance.

    Il n’est pas possible de déterminer la cause exacte d’un cancer de la thyroïde chez un individu. Certains facteurs de risques sont à l’étude, tels que l’irradiation médicale, l’exposition à des polluants, l’obésité…

    Une grande étude cas-témoin, initiée suite à un appel d’offre INSERM-InVS regroupant 700 cas de cancer de la thyroïde survenant chez des sujets jeunes nés entre 1971 et 1986 et 700 témoins, vivant dans l’est de la France (incluant région Provence Alpes Côte d’Azur et Corse) au moment de l’accident de Tchernobyl est en cours d’analyse.

  • Les cancers

    L’apparition d’un glioblastome peut-elle être liée à une utilisation importante du téléphone portable ?

    Actuellement, un seul facteur de risque de gliobastome, tumeur cérébrale faisant fait partie de la grande famille des gliomes, est avéré : il s’agit de l’exposition aux radiations ionisantes.

    D’autres facteurs de risques sont suspectés, dont l’utilisation du téléphone portable et les ondes qui y sont associées, mais ces facteurs restent débattus dans la communauté scientifique.

    Du 24 au 31 mai 2011, un Groupe de Travail constitué de 31 chercheurs issus de 14 pays s’est réuni au Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS, afin d’évaluer le potentiel cancérogène de l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences.

    Le CIRC a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut-être cancérogènes pour l’homme (Groupe 2B), sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau, associé à l’utilisation du téléphone sans fil.

    Ceci indique qu’il existe des études disponibles sur le sujet chez l’homme et chez l’animal, mais que les données et résultats correspondants ne sont pas suffisants pour conclure définitivement sur le caractère cancérogène des radiofréquences.

    Ces études souffrent en effet de nombreuses difficultés méthodologiques (mesure de l’intensité et de la durée d’exposition, modèles de téléphones portables utilisés, etc.) qui rendent très complexe leur interprétation. Même si certaines données montrent une tendance à l’augmentation de l’apparition de gliomes chez les utilisateurs intensifs de téléphones portables, cette hypothèse manque de cohérence et ne s’explique pas d’un point de vue biologique, ce qui fragilise les conclusions des études.

    D’autres recherches plus robustes sont donc nécessaires pour pouvoir conclure sur la cancérogénicité de l’utilisation du téléphone, que ce soit pour une utilisation personnelle ou professionnelle.

    Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter les différents liens disponibles sur la fiche « tumeur du cerveau » du site.

    Voir aussi : https://www.ecologie.gouv.fr/telephone-mobile-bons-comportements

  • Informations générales

    Comment la recherche contre le cancer est-elle financée ?

    Plusieurs acteurs participent au financement de la recherche contre le cancer :

    • les financeurs publics : Etat, Assurance Maladie, régions. Ce sont d’importants contributeurs.
    • les associations, dont la Ligue nationale contre le cancer et l’Association pour la recherche sur le cancer qui y consacrent une partie importante de leur budget annuel.
    • les financeurs privés, en particulier l’industrie pharmaceutique.

     

  • Informations générales

    Pratiquer une activité physique régulière pendant et après les traitements permet-elle de réduire le risque de rechute du cancer du côlon ?

    L’activité physique régulière pendant et après le traitement est associée à une baisse de la rechute du cancer du côlon de 47% (Nurse’s Health Study).

    Voir aussi les fiches Activité physique et cancer et Cancer colorectal.

  • Informations générales

    Je souhaite poser une question au Département Prévention Cancer Environnement du Centre Léon Bérard, comment faire ?

    Nous mettons à votre disposition une liste des questions les plus fréquemment posées par nos internautes. Cependant, si vous ne trouvez pas de réponse à votre question, en consultant cette rubrique ou les fiches du site, vous pouvez nous interroger en cliquant sur le bouton « Posez votre question ».

    Nous vous rappelons que cette rubrique ne propose pas de conseils thérapeutiques ou de prescriptions médicamenteuses. De même, elle ne doit pas faire l’objet d’une demande de corrigés, devoir-types ou bibliographies. Cette rubrique participe à l’information des publics, sans pour autant se substituer aux informations données par les professionnels, ni remplacer la relation individuelle et personnelle entre le médecin et le patient.

    Elle ne remplace donc pas une consultation médicale.

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