Concernant l’exposition professionnelle, la ventilation des locaux exposant à ces émissions doit être conforme aux règles du Code du travail visant les locaux à pollution spécifique (articles R. 4222-10 à R. 4222-17) et les espaces confinés (articles R. 4222-23 à R. 4222-24) (INRS, 2014).
Il n’existe pas de valeur limite d’exposition réglementaire pour les particules diesel. Néanmoins, une Valeur Toxicologique de Référence (VTR), développée par l’US EPA en 2002, est de 5 μg/m3.Cette valeur porte sur les effets non cancérogènes chroniques (Anses, 2012).
Les particules diesel sont, de par leur appartenance à la catégorie des PM, règlementées par des valeurs limites réglementaires selon la directive européenne 2008/50/CE transcrites dans le droit français. Il existe par ailleurs des valeurs guides, inférieures aux valeurs limites réglementaires européennes, recommandées en 2005 par l’OMS, et en 2012 par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).
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Valeur limite réglementaire (directive européenne 2008/50/CE) |
Valeurs recommandées par l’OMS (2005) |
Valeurs recommandées par le HCSP (2012) |
PM10 |
Journalière : 50 µg/m3 (moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours par an)
Moyenne Annuelle : 40 µg/m3
Objectif de qualité : 30 µg/m3 |
Moyenne journalière : 50 µg/m3
Moyenne annuelle : 20 µg/m3 |
Objectif de qualité : 25 µg/m3
Seuil d’information et de recommandation : 50 µg/m3
Seuil d’alerte (moyenne journalière) : 80 µg/m3 |
PM2,5 |
Moyenne annuelle : 25 µg/m3 |
Moyenne journalière : 25 µg/m3
Moyenne annuelle : 10 µg/m3 |
Objectif de qualité : 15 µg/m3
Seuil d’information et de recommandation : 30 µg/m3
Seuil d’alerte (moyenne journalière) : 50 µg/m3 |
Suite à l’appel à projet national « Ville respirable en 5 ans », lancé en juin 2015 par le ministère de l’environnement, 25 communautés de communes, métropoles et agglomérations volontaires ont été retenues comme lauréates afin de faire émerger des mesures exemplaires pour l’amélioration de la qualité de l’air. Les territoires lauréats vont mettre en œuvre des mesures fortes d’ici à 2020, avec notamment des « zones à circulation restreinte » selon les certificats qualité de l’air (Crit’Air) des véhicules, mais également, au regard des enjeux locaux, d’autres mesures exemplaires dans le domaine résidentiel, industriel ou agricole.
Le système de vignettes, intitulé certificat qualité de l’air (Crit’Air), vise à, faciliter l’identification des véhicules les moins polluants. Les véhicules sont classés en différentes catégories, en fonction du type de motorisation et de l’âge du véhicule. En fonction des zones et des arrêtés préfectoraux, pendant les pics de pollution, les véhicules identifiés bénéficieront d’une autorisation particulière de circulation, en fonction de leur catégorie (Service-public.fr).
A Paris, l’obligation du port de la vignette Crit’Air a été introduite dès le 1er juillet 2016 et est règlementée depuis le 15 Janvier 2017. Après Grenoble, le préfet du département du Rhône a pris la décision par arrêté préfectoral d’introduire la vignette Crit’Air à Lyon et Villeurbanne, à partir du 12 Décembre 2016 (Rhone.gouv).
L’effet positif de ces mesures porte sur le renouvellement du parc automobile en général et pour les diesels, des véhicules dotés de FAP. Les FAP vont abattre les quantités massiques de particules, mais peuvent aussi générer un plus grand nombre de particules de plus petites tailles, dont les effets sur la santé sont potentiellement très délétères. Cependant, les mesures ZCR et Crit’Air ne sont pas restrictives sur le volume de trafic et sur le nombre de véhicules diesel en circulation (sauf dans les villes qui font le choix de l’exclusion du diesel).