Présentation
La suie, de couleur noire, est un sous-produit de combustions incomplètes provenant de combustibles d’origine fossile et biomassique (NTP, 2021). La suie n’est pas présente à l’état naturel.
Elle appartient aux particules fines PM 2,5 (diamètre inférieur à 2,5 µm), mais se retrouve principalement dans la catégorie des PM 1,0 (diamètre inférieur à 1 µm) (DETEC, 2015). Les particules de suies sont composées de 50 à 70% de carbone suie. Egalement présent dans la littérature scientifique sous le nom de Black Carbon (BC), ou de Elementary Carbon (EC), ces deux appellations se distinguent uniquement par la méthode de mesure. Le BC est mesuré par une méthode optique alors que l’EC par méthode thermique (AirPArif, 2014).
On retiendra dans cette fiche le terme de carbone suie.
Le carbone suie est la composante carbonée élémentaire de nature particulaire. Il compose 5 à 15 % des PM 2,5 (WHO, 2015). Le carbone suie est entouré d’une enveloppe de carbone organique composée d’un mélange complexe d’hydrocarbures imbrulés, de divers composées organiques plus ou moins volatils dont des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), des acides, des PolychloroBiphényles (PCB), des alcools, des cétones, de soufre et de métaux. Il peut être considéré comme un transporteur d’agents chimiques et comme indicateur particulaire des sources de combustion (WHO, 2012).
Le carbone suie et le carbone organique forment les particules de suie.
L’utilisation de la suie est limitée. Elle était utilisée en horticulture en tant que fertilisant, répulsif anti-limace et conditionneur de sol. En effet, la suie fournit aux plantes de l’azote et des ions métalliques essentiels à la plante et prévient la venue des limaces. De par sa couleur noire, la suie peut également être utilisée comme conditionneur de sol en piégeant la lumière et en améliorant l’absorption thermique (IARC, 1985).
Compte tenu de la grande variabilité de la composante organique, l’essentiel de cette fiche portera sur le carbone suie.